Lors de l’atelier du printemps 2006 de VP-Net, Judith Heumann a présenté le cas d’Elizabeth Bouvier, des États-Unis, pour expliquer que l’absence de mesures de soutien peut conduire au renoncement et au désir d’en finir avec la vie. Atteinte de paralysie cérébrale, Elizabeth avait été hospitalisée et avait demandé qu’on l’aide à mourir. Mais, selon de nombreuses personnes, elle était cliniquement déprimée par la perte de son mari et de son emploi, pertes qui lui insufflaient le désir de mourir. Malgré ces facteurs, c’est à sa déficience que fut imputé son désespoir. Après avoir examiné sa requête et malgré un évident besoin de soutien émotionnel, le plus haut tribunal de la Californie lui accorda alors le droit de mourir. Élizabeth vit encore en dépit du jugement de la Cour. Ce cas est particulièrement troublant a expliqué Mme Heumann car il prouve que les tribunaux sont également convaincus qu’il est plus facile de laisser mourir une personne handicapée que de lui fournir les soutiens requis pour mener une vie valorisante et pleine d’espoir.
[ Haut de page ]